Le Trottoir d’en face

Sur leurs sentiers du monde, les huit garçons du trottoir d’en face ont vu passer bien des panneaux de signalisation. 15 ans de vie commune depuis les premières gammes sur les bancs de leur école de musique et pourtant, l’équipe autour des frères Crabos reste la même, comme une télénovela fidèle et imperturbable, laissant apparaître au casting les premières rides sur le front des héros.

Le temps passe et le succès continue de grandir, et pourtant, au vu du contexte, cet album a dans ses saveurs un assaisonnement particulier.Un an sans toucher les planches pour un groupe qui s’est construit sur scène, et tout de suite, les idées s’organisent différemment.

D’abord on pense à dire merci et l’on se rend compte de la chance que l’on a eu, tout ce temps durant, de vivre des moments si forts. Et puis on se ressaisit, et, comme on exorcise un mal dans une thérapie sur fond de nostalgie, on décide de coucher les notes les plus vivantes possibles, pour retrouver son public. Pour stimuler son imaginaire et écrire ses premiers mémoires. (Comme en témoignent les titres « les bons vivants » ou « Hameçon » )

Ainsi se dévoile Con comme la lune, 3ème album du trottoir d’en face. Les notes cuivrées de cet opus sont une ode à l’amitié, la fête, la simplicité et la joie de vivre.

On reconnaît bien dans ces mélodies l’attachement à leurs origines sudistes qui font d’eux, et de leur voisin Tibz, des « bons vivants ». Tout en étant épuré et léger,  on se surprend à secouer la tête au son des guitares électriques comme à rêver de festivités quand les cuivres prennent la parole.

Ce nouveau né issu du baby-boom post covid présage des concerts endiablés, ici ou ailleurs, où, on l’espère, l’on pourra danser, headbanger et fêter la vie. Tout simplement.
C’est con comme la lune.

 

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